Samir Kassir was a Lebanese historian, writer and journalist. His assassination on July 2, 2005 left a whole generation of Lebanese in a state of shock that is still felt today. Mazen Kerbaj collaborated in the mid-nineties to Kassir's L'Orient-Express, a short lived political and cultural magazine that had a great impact in the aftermath of the civil war.
Between the moment he heard about the assassination and the big popular gathering under Kassir's house a week later, Kerbaj has filled his notebooks with drawings and words to try to fight the feeling of loss, despair and incomprehension that overwhelmed him. On the seventh day, he self-published – with the help of private donators – all the pages in a small pamphlet titled Une semaine sans la voix de Samir (One Week Without Samir's Voice). 10.000 copies were printed and distributed in the streets and later with the newspaper Le Monde Diplomatique Edition Moyen-Orient.
This pamphlet was never released officially, and despite the huge number of printed copies, it became a very rare and unfindable item with time; you can read it and download it for free at this link.
Kerbaj, who considers Kassir as a dear friend and as a mentor, has commemorated the date of the assassination in various drawings and comics pages since, some of which are reproduced below.
Publisher: Self-published
Size: 21x15cm
Language: French and Arabic
Number of pages: 28
Cover: Black and White
Inside: Black and White
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Une semaine sans la voix de Samir est comme son titre l’indique une oeuvre qui a émergée une semaine après l’attentat perpétrée sur Samir Kassir, le 2 juin 2005. Journaliste de gauche, il avait commencé à l’Orient-le-Jour, écrit dans Le Monde Diplomatique, puis fondé le supplément l’Orient-Express dans lequel Mazen Kerbaj a collaboré. Figure de la contestation, sa disparition s’inscrit dans une année noire pour le Liban qui avait vu l’émergence d’un printemps arabe effacé violemment par une série de morts à la voiture piégée. De cette histoire tragique, Mazen Kerbaj a voulu témoigner de son attachement à l’homme, à l’ami. Le deuil a ici une temporalité: le jour de la nouvelle et la semaine qui s’ensuit. Mazen Kerbaj raconte ainsi tous les sentiments qui le traversent: le moment de la nouvelle, les souvenirs, l’enterrement, mais aussi sa condition identitaire.
Une vingtaine de pages évoquant sa tristesse à l’aide de dessins, textes, coupures de journaux, extrait du livre de Samir Kassir, email.
Ce n’est pas seulement la voix de Mazen que l’on entend dans ce court texte mais aussi celle de la plupart des jeunes Libanais qui ont vu dans ce meurtre tout un avenir s’écrouler. cette position de porte-voix de sa génération, Mazen Kerbaj la conservera dans plusieurs de ses œuvres. A partir de sa propre expérience, il est parvenu à reproduire un souffle commun à une certaine jeunesse.
[La plume francophone]